INTERVIEW : Stéphane Sogliuzzo, directeur général du Dinarobin Beachcomber Golf Resort & Spa*****

news-main-interview-stephane-sogliuzzo-directeur-general-du-dinarobin-beachcomber-golf-resort-spa.1593705239.JPG

Si l’on parcourt les grandes étapes de la carrière de Stéphane Sogliuzzo, un portrait de globetrotteur polyvalent s’en dégage. De l’Europe à Maurice, en passant par le Sénégal et la Polynésie française, son agilité empreinte d’une inextinguible curiosité l’a mené d’adresse en adresse jusqu’aux paradis ensoleillés Beachcomber. Aujourd’hui, directeur général du Dinarobin Beachcomber Golf Resort & Spa*****, il a accepté de partager avec vendom.jobs sa vision d’une vocation forgée par des expériences et des expertises multiples. L’occasion d’évoquer également les diverses actions des sublimes adresses du groupe Beachcomber dans la préservation et la promotion de la nature et la culture mauriciennes et, plus particulièrement, des projets menés par le Dinarobin Golf Resort & Spa.  

Vendom.jobs - Pourriez-vous nous retracer ce qui a guidé vos choix de carrière durant votre parcours ?

Stéphane SOGLIUZZO – Lors de mes études, je n’ai pas vraiment nourri de plan de carrière à long terme. J’évolue beaucoup en fonction de mes affects, mes envies mais aussi de la curiosité qui me pousse. C’est ainsi que j’ai grandi au fil des différentes opportunités, rencontres et challenges qui m’ont été offerts. La variété de mon expérience en est directement issue. Ce secteur présente un champ tellement vaste de disciplines, de destinations, j’ai toujours agi par coups de cœur mais aussi grâce aux nouveautés qui m’étaient permis d’approcher.

V.J- Vos fonctions ont été variées et impliquent un large champ de compétences. En quoi cela vous a-t-il permis de vous forger une âme de directeur général ?

S. S. - Pour moi ce métier est très spécifique et technique même s’il faut être entouré des bonnes personnes dans chaque département. Le fait de connaître chaque département pour moi est essentiel. Il est essentiel de connaître les différents rouages, non pour les maîtriser mais afin de prendre les bonnes décisions avec les chefs des départements et parler le même langage. J’ai eu la chance d’avoir accompli des fonctions dans différents domaines - restauration, hébergement, commercial, finance, … - en cela, mon expérience riche de ces différentes thématiques est précieuse.

V.J- Quelle est votre philosophie du management ?

S. S. – Il s’agit d’abord pour moi d’un travail d’équipe et le travail du directeur général est de savoir fédérer ses équipes. J’ai un management que je qualifierais de participatif car je viens du terrain. Je sais combien il est important que la communication passe entre tous les services car une adresse n’est pas une succession d’entités cloisonnées. Je travaille donc au quotidien sur le terrain avec mes équipes pour assurer cette fluidité.  Je dis souvent que le directeur général est un peu un chef d’orchestre qui fait jouer une juste partition. Il n’est pas capable de la jouer seul mais, d’un autre côté, s’il n’est pas là pour guider l’harmonie entre les différents musiciens/acteurs ne se fait pas.  

V.J- Que souhaiteriez-vous transmettre à vos suiveurs ?

S. S. – J’essaie de communiquer ma passion, ma vocation. Notre métier est exigeant, parfois difficile dans l’investissement qu’il demande. Il faut vraiment être passionné. J’essaie de faire vivre cette envie. Mes leitmotivs sont le travail d’équipe, l’envie de faire plaisir tout en se faisant plaisir, en s’amusant. C’est ceci que je souhaiterais faire passer, cette envie au sein de mes équipes mais aussi de nos clients et des jeunes que nous formons.

V.J- Quel a été votre plus beau souvenir durant votre carrière ?

S. S. – Il s’agit d’un choix difficile car j’ai vécu de nombreuses expériences formidables, d’autres moins, évidemment. Aussi, je vais plutôt parler d’une expérience surprenante. Lorsque j’étais en Afrique, un jour la réception m’appelle pour me faire part de l’arrivée de la princesse Caroline de Monaco (elle est ambassadrice auprès de l’UNESCO pour la protection de l’enfance et des familles). Cette visite n’était pas prévue car elle voyageait sous un nom d’emprunt. Même si nous avons, dans notre profession, l’habitude de rencontrer beaucoup de personnalités, le fait que son arrivée soit, pour nous tous, impromptue en quelque sorte, en a fait une merveilleuse surprise et un souvenir marquant.

V.J- Beachcomber fait souvent office de précurseur dans bien des domaines : loisirs, écologie, diffusion de la culture mauricienne. Pouvez-vous nous parler de la part du Dinarobin Golf Resort & Spa dans ces projets ?

S. S. – Il est vrai que le groupe Beachcomber est connu internationalement de par son histoire, car elle est la plus grande chaîne et la plus ancienne à Maurice et elle est ainsi souvent mise en avant comme référence. Nous sommes impliqués dans beaucoup de projets. Nous travaillons notamment depuis plusieurs années sur les questions d’écologie et de recyclage. Actuellement, nous accélérons ces actions, notamment sur la question de la préservation de l’eau. Par exemple, nous avons développé une unité d’embouteillage sur la péninsule du Morne. Ce projet est mutualisé entre les hôtels Paradis Golf Club Beachcomber et le Dinarobin Golf Resort & Spa. La politique du groupe est une suppression totale du plastique à l’horizon 2021. Nous produisons donc désormais des bouteilles en verre. De même nous sommes passés au carton pour les pailles et les gobelets, au bambou pour les agitateurs, etc.

Nous travaillons aussi beaucoup sur les problématiques de gaspillage. Les deux hôtels du Morne, le Paradis en tête, font office de pilotes pour le projet « Food Wise ».  Il s’agit de redistribuer les surplus dans les écoles de la région sous forme de repas. C’est un processus très encadré (nous surgelons) qui demande une longue mise en place mais nous espérons pouvoir le généraliser à toutes les adresses du groupe.  

Pour nos plantations, nous réduisons un maximum le recours à des produits chimiques. Nous avons ainsi acheté un broyeur pour réaliser notre propre compost.

Je dois souligner également que Beachcomber œuvre aussi au niveau social. Depuis une dizaine d’années, nous avons engagé un programme d’insertion en faveur des jeunes défavorisés ou déscolarisés. Nous les intégrons à nos équipes pour leur apprendre un métier.  

V.J- Quel est justement votre politique de recrutement ?

S. S. – Même si nous utilisons les réseaux de recrutement classiques, nous tenons à cette part d’insertion. Chaque promotion nous amène annuellement environ une centaine de nouvelles recrues dans le groupe. Notre désir est de les faire évoluer au sein de nos adresses mais aussi de les aider à accomplir leur envie s’ils souhaitent grandir ailleurs.  

V.J- Comment accompagnez-vous vos collaborateurs dans leur évolution ?

S. S. – Nous avons, tout au long de leur processus de formation, des tuteurs, des mentors, qui les suivent. Nous sommes très attentifs à leur intégration aussi pour déceler les talents, les personnes qui possèdent une réelle envie d’évoluer et d’apprendre et présentent les qualités relationnelles adéquates.

À ce titre, chaque année, nous mettons à l’honneur un de nos Artisans – c’est ainsi que nous nommons nos collaborateurs - ayant intégré le groupe par ce programme en présentant aux nouveaux arrivants son évolution.

V.J- Quelles sont alors les principales caractéristiques qui vous permettent de déceler ces talents ?

S. S. – Quand j’ai entre les mains un CV, je regarde en priorité les expériences de terrain. Non que les diplômes soient secondaires, je dispose moi-même de plusieurs cycles de formations théoriques que j’ai engagé durant ma carrière pour me perfectionner.  Je garde donc à l’esprit que la combinaison des deux est importante. Cependant, il s’agit avant tout d’une profession de terrain nourrie par les interactions. À compétences égales, je choisirais donc la personne ayant le plus d’expériences sur le terrain.  

V.J- Quelques mots qui pourraient définir votre destination si recherchée ?

S. S. – L’île Maurice est renommée pour la chaleur, le professionnalisme de son accueil. Je pense que le Dinarobin Golf Resort & Spa est un concentré des points forts de l’île Maurice. Les gens retrouvent chez nous cette qualité de l’accueil que nous teintons de ce que nous nommons « genuine », c’est-à-dire un véritable esprit authentique. Nos clients réguliers apprécient particulièrement l’âme du Dinarobin pour cela car elle s’inscrit dans la rencontre, les échanges. Ce sont ces moments de partage qui font la réputation du Dinarobin.

Dinarobin Beachcomber Golf Resort & Spa*****

Le Morne Peninsula, Case Noyale 91202

Maurice

+230 401 4900

Site web

Sur le même sujet