19/08/2020

INTERVIEW : Emmanuelle Fiton Hellier, Executive & Intuitive Coach, fondatrice d'Evofinhum

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Emmanuelle Fiton Hellier est Executive & Intuitive Coach, Superviseur de coachs et conférencière. Son approche s’appuie sur l’intuition & l’énergétique, formes d’intelligences innées que l’on passe souvent sous silence mais qui se révèlent de plus en plus pertinentes pour répondre à nos enjeux sociétaux actuels.

S’appuyant sur ses expériences de vie personnelle – elle a connu une déficience auditive durant son enfance et a ainsi appris à développer d’autres formes d’observation et de compréhension – mais aussi professionnelles, en tant que manager, elle aide à prendre conscience des mécanismes personnels de fonctionnement et de leur impact afin de cerner les intentions et aider à la prise de décision dans la sérénité.

Evofinhum, sa société, porte une devise résumant parfaitement son mode d’action extrêmement novateur et profondément introspectif : « La douceur n’exclut pas la force ! »

Vendom.jobs - Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est un Executive & Intuitive Coach ?

Emmanuelle Fiton Hellier – La terminologie « Executive Coach » s’applique à l’accompagnement des dirigeants. J’ai suivi la formation Cesa I à HEC. J’y ai ajouté « Intuitive » qui précise ma méthode. La compréhension des mécanismes intuitifs est, en effet, ma spécialité. Je transmets, partage mes connaissances à son sujet pour que chacun puisse davantage exercer son intuition. Dans mes prestations, elle est ma principale ressource. Nous sommes tous dotés de manière plus ou moins développée et je la mets au service des autres en conscience sous forme de questions, reformulations ou hypothèses.

V.J. - Qu’est-ce qui vous a mené à cette carrière ?

E.F.H – J’avais émis le souhait de poursuivre des études de psychologie mais ceci allait à l’encontre de la volonté de mes parents. J’ai donc fait des études de notariat et exercé en tant que premier clerc de notaire durant cinq ans. Cette profession m’a donné de solides bases en matière d’organisation, de recherche, de synthèse et de rédaction.

J’ai ensuite travaillé pendant quinze ans dans un OPCA où je suis devenue manager pendant une dizaine d’années. J’y ai appliqué un management humaniste, fédérateur et participatif. Tout le monde contribuait donc à l’amélioration des processus et des conditions de travail. Malgré des résultats équivalents à ceux de mes pairs, ceux-ci me reprochaient mon style de management plus convivial et juste, alors qu’eux restaient plutôt dans le contrôle. Frustrée, ne me sentant pas comprise, un bilan de compétence a révélé un talent pour écouter.

J’ai alors choisi de suivre un Master 2 en ressources humaines à l’IGS qui a été suivi d’un licenciement économique. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me former au coaching.  Cette discipline était pour moi le moyen d’expression idéal.

V.J. - D’où vient le nom de votre société Evofinhum ?

E.F.H. – De mon premier nom de femme mariée que j’ai conservé à titre professionnel et qui, associé à mon nom de jeune fille et mon prénom, correspond énergétiquement à ma couleur d’accompagnatrice. J’ai monté cette structure voici trois ans et j’en ai fait ma marque EFH qui correspond à « Evolution en Finalités Humaines », contracté en « Evofinhum ».

V.J. - Il y a une dizaine d’années, mettre en parallèle RH et psychologique (particulièrement en neurolinguistique) était encore peu connu en France. Quel fut votre cheminement/les difficultés rencontrées ?

E.F.H. – Je suis coach depuis 2012 mais il s’est révélé que j’exerçais cette compétence sans réellement le savoir depuis beaucoup plus longtemps. L’écoute est naturelle chez moi, c’est une qualité dont m’ont toujours gratifiée mes proches. Révélant mes capacités intuitives durant mes études de coaching à HEC, j’en ai fait ma spécialité par la découverte empirique de mon fonctionnement. L’intuition n’est pas valorisée par nos modèles éducatifs qui lui préfèrent le raisonnement et l’analyse. Pourtant, l’intuition est aussi importante et même complémentaire à ces processus analytiques. Mon but est de faire prendre conscience aux gens qu’il s’agit d’une capacité innée qu’ils doivent apprécier comme une alliée. Je les guide afin qu’ils écoutent et exercent cette capacité qu’ils pourront utiliser dans leurs prises de décision.

V.J. - L’intuition est une notion profondément personnelle, comment crée-t-on la confiance pour aborder cette notion ?

E.F.H. – Effectivement, il s’agit d’un travail très introspectif que j’exerce en groupe ou individuellement. Les retours de mes clients m’ont révélé que j’ai la chance d’inspirer confiance tout de suite, ce qui est déjà un grand pas. Mais je souligne que, malgré le nombre d’études sur le sujet de l’intuition qui commence à être conséquent, ce n’est pas une donnée scientifique. Je n’ai pas la prétention d’appliquer une telle approche. Ainsi, ma plus grande crédibilité est que je m’appuie aussi sur mon expérience de vie, ce qui est plus facile pour aider les gens à accéder à leur propre ressenti.

V.J. - Comment prend-on conscience et arrive-t-on à l’exprimer ? Est-ce un mécanisme à travailler et si oui, comment ?

E.F.H. – Je dirais, qu’au départ, on sait qu’on a de l’intuition quand justement on ne la suit pas ! D’où la désormais célèbre expression : « J’aurais mieux fait de m’écouter ! »

A l’instar de la mémoire, elle s’exerce comme un muscle. Il existe des techniques pour la solliciter, comme poser une question ouverte à laquelle on n’a pas nécessairement de réponse dans l’immédiat. Il s’agit alors d’être attentif aux signes et aux informations qui vont se manifester dans une conversation, un support écrit, ... Elle ne se vérifie la plupart du temps pas sur l’instant mais dans le temps, pour ensuite la transformer en une action concrète.

Plus vous développez vos capacités d’observation et d’empathie, plus vous êtes intuitif. Cela vous permet de recueillir des informations subtiles et de les discerner des biais cognitifs que fabrique notre cerveau ou des projections, peurs ou interprétations de notre mental. Les exercices de respiration, de relaxation et de visualisation sont des alliées de l’intuition.

V.J. - Etes-vous parfois confrontée à des réticences (conscientes ou non), et si oui, comment les détournez-vous ?

E.F.H. – Il ne s’agit pas de les détourner. En formation, les gens viennent car ils connaissent mon travail ou sont intuitivement « attirés » par ce sujet. Il est vrai que dans des conférences, je me trouve souvent face à une partie du public suspicieux car plus cartésien. Je précise que je ne suis pas là pour convaincre mais ouvrir un champ des possibles. Je propose aux gens de sortir d’un système unique de penser en confrontant leur point de vue.

V.J. - Vos axes d’approche sont « l’intuition et l’énergétique », pourriez-vous nous expliquer cet autre outil ?

E.F.H. – La découverte de l’énergétique vient aussi de mon parcours personnel. Nous sommes, souvent sans nous en rendre compte, des « éponges à émotions ». Qui n’a jamais eu des changements d’humeur qu’il ne s’explique pas ? Ils peuvent provenir d’une interaction avec une personne, un lieu qui nous affecte soit positivement, soit négativement.

Je sensibilise dirigeants et collaborateurs à prendre conscience de leur état émotionnel afin qu’ils puissent le qualifier et le quantifier. Ils apprennent ensuite à se débarrasser de ces énergies polluantes à l’aide d’un protocole de nettoyage énergétique. Cet outil singulier sert à aborder de manière plus saine notre relation aux autres.

Si nous restons uniquement au niveau de l’analyse ou de la logique, nous nous coupons d’une partie essentielle de nous qui nous permettrait d’être plus acteur dans nos interactions sociales.

V.J. - Auriez-vous des exemples d’application de votre travail ?

E.F.H. – Un ingénieur m’a consulté car il se posait des questions concernant le déroulement de sa carrière, sa motivation était en perte de vitesse. Mon approche a été pour lui une double révélation. Malgré son côté sceptique - l'ingénierie et le monde scientifique dans lesquels il évolue laissent peu de place à l'intuition – il m’a fait confiance ainsi qu’aux autres stagiaires afin d’accueillir le message de la formation en mettant de côté ses préjugés. Après quelque temps, il a pris conscience qu’il avait seulement arrêté d'écouter son intuition, et a ré-appris à l'entendre et surtout à l'écouter pour la suivre. Tous les aspects de ses vies, personnelle et professionnelle, en ont bénéficié. Sa prise de décision est devenue plus rapide, il a davantage confiance en lui, a le sentiment de commettre moins d'erreurs et de vivre plus en phase avec ses valeurs. Ceci lui a également été confirmé par ses proches et collègues.

V.J. – Comment se déroulent vos missions ? Effectuez-vous des audits ?

E.F.H. – Les audits ne sont pas encore mes cœurs de missions. Celles-ci me sont confiées par recommandation. Je détecte les dissonances très vite, pendant la première ou la deuxième journée d’interviews, mon mode opératoire consistant à créer l’harmonie. Au bout d’une dizaine de jours, je produis une note écrite accompagnée de recommandations en matière d’organisation, de management, de stratégie, en fonction des éléments que j’ai recueillis de manière anonyme.

Je porte un regard neutre et global mais, bien entendu, avec des cadres d’analyse. Nous devons les appliquer pour ensuite en sortir. La clé est de combiner raison et intuition. Prenons l’exemple de la détection des signaux faibles - concept théorisé par Igor Ansoff et développé actuellement par Philippe Cahen – qui relève aussi de l’intuition. Il s’agit d’observer les détails de notre environnement qui permettront d’anticiper le futur proche et ainsi de structurer les stratégies.

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  • « Créez les conditions d'émergence de votre intuition »
  • « Sensibilisez-vous à l'énergétique »

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  • « Managez par l’intuition – Associez la raison, l’émotion & l’intuition »
  • « Coaching énergétique »

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